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  • Pipoti pipota

    Pendant les quatre premiers jours, le récit était celui d’un Poutine totalement victime de sa paranoïa d’encerclement et qui s’était trompé sur tous les mouvements stratégiques possibles sur le terrain. Le temps jouait contre Moscou, et, surtout, la résistance ukrainienne était digne du siège de Stalingrad mélangé au blitz de l’armurerie Rambo..

    Maintenant, arrêtez le film, rembobinez la bande et regardez par la fenêtre de la réalité. Premièrement, la résistance ukrainienne l’a été pendant quelques jours simplement parce que le Kremlin a décidé d’éviter une attaque à grande échelle et aveugle : s’il avait voulu et considéré comme acceptable – compte tenu du climat de condamnation mondiale – un décompte des morts hors de contrôle, Poutine aurait déjà pris tout le pays. La Tchétchénie rebelle et islamiste réduite à un cendrier reste un précédent vivant.

    Concernant la fameuse guerre économique, François Hollande préconise l'arrêt de l'achat d'energie à la Russie :

    Voulons-nous une inflation à 54% comme en Turquie, juste pour essayer de déloger Vladimir Poutine du Kremlin ? Nous sommes alors sur la bonne voie. Mais messieurs, la réalité est très différente de celle héroïque-résistante des nouvelles et des talk-shows. Et quand la crise bouillante éclatera tout court, je crains que toute cette solidarité – même au niveau des fonds du budget de l’UE – envers l’Ukraine, ne disparaisse comme la dernière neige sous le soleil printanier. Et il ne manque pas grand-chose. Si vous voulez vous convaincre que Poutine est en train de perdre et que l’OTAN triomphe, allez-y. N’oubliez pas d’éteindre la Playstation, cependant, lorsque vous avez terminé.

  • LE CHÂTIMENT DES NEUFS ORIFICES

    Les crises successives que nous traversons sont le déclencheur de la mutation qui ne survient que contraint et forcé. En premier lieu, il s’agit de prendre en charge l’exposition financière potentiellement cataclysmique de la gestion de l’inflation qui y est associée. Depuis 2008, la planche à billet tourne à fond car vous le savez en période de crise même les billets font la planche (règle nécro). Très peu est allé dans l'économie réelle où les gens travaillent réellement.Sans quoi, nous serions logiquement dans l'hyperinflation. Mais le whateveritakes de Draghi puis le Koikilencoute de Macron et maintenant le plan de résilience mes fesses sans parler du financement de la transition écologique nous ont fait définitivement basculer.

    Tout cela avec le gigantesque endettement public et privé fait qu'il ne peut y avoir de machine arrière.


    Il suffit de noter que les banquiers centraux ne parviennent pas à augmenter les taux d’intérêt à 2%, alors que dans les années 1970, ils ont été portés à 20% pour lutter contre l’inflation. Je me souviens parfaitement de cette période puisque c'est celle qui m'a projeté à la rue car les loyers comme les denrées avaient augmenté. Christine Hagarde vient d'ailleurs d'annoncer qu'il n'y aurait pas d'augmentation des taux d’intérêts avant la quatrième trimestre.

    Cependant, comme le Covid puis la guerre nous le rappelle, les acrobaties financières de l’ampleur actuelle ne fonctionnent que sous couverture d’urgence : blocages, confinements, restrictions, etc. Le but de la dissimulation est double:

    1 Dissimuler le naufrage du Titanic (société du travail axée sur la finance).

    2. Coordonner la mise en œuvre d’une réinitialisation monétaire colossale basée sur la dépression économique et le contrôle centralisé de la vie des gens.

    Les conséquences du capitalisme d’urgence sont résolument biopolitiques. Elles concernent l’administration d’un surplus humain qui devient superflu pour un modèle de reproduction largement automatisé, hautement financiarisé et implosif. Les masses dépossédées et redondantes, ainsi que les non-conformes, sont les premières à être disciplinées par des systèmes de gestion de la pauvreté numérisés directement supervisés par le capital monopoliste. Le plan est de tokeniser le comportement humain et de le placer sur des registres blockchain gérés par des algorithmes. Et la propagation de la peur mondiale est le bâton idéologique parfait pour nous rassembler vers ce résultat.

    Allez une petite chanson pour finir des vieux poteaux punks les Stranglers. Ca s'appelle Nuclear Device

    The Stranglers - Nuclear device - YouTube

     

  • Encore un bel article

    pour la souveraineté du peuple,andre bellon,jean pierre crepin,essai,a ne pas mettre en toutes mains,democratie,Essai
    Pour la souveraineté du peuple
    Nous sommes tous des constituants
    De André Bellon et Jean-Pierre Crépin
    Éditions L’Harmattan
    128 pages – 14 €

    Alors même que consommer est devenu plus important que voter, qu’est-ce qu’être citoyen aujourd’hui ? Le débat public, ferment de la démocratie, existe-t-il encore ? En pleine crise du Covid, André Bellon, fondateur de l’Association pour une Constituante et Jean-Pierre Crépin, économiste et lanceur d’alerte, partagent leurs réflexions, sans langue de bois, sur la nécessité d’un retour à la souveraineté du peuple, depuis trop longtemps bafouée. Ils reviennent notamment sur le mouvement des gilets jaunes : « Jamais un mouvement n’aura été aussi calomnié. Ce surgissement désordonné a démontré que notre modèle représentatif était à bout de souffle » explique Jean-Pierre Crépin. Dans la ligne de mire, la connivence entretenue entre pouvoir et néolibéralisme avec pour conséquence, d’année en année la montée d’un malaise chez les citoyens et la remise en cause des institutions. L’enjeu est de taille. « Être citoyen, c’est bénéficier d’un statut qui ouvre des droits, impose des obligations, et impose de participer à la vie de la cité, c’est avoir cette part de souveraineté que lui confère la Constitution lui permettant de présider, ainsi à la destinée de la nation. » nous dit André Bellon. Les citoyens veulent retrouver le pouvoir d’agir sur leur propre vie tout en faisant société collectivement. Loin de céder à la fatalité, refonder nos institutions afin qu’elles deviennent l’instrument de la souveraineté du peuple apparait nécessaire. Un livre, force de proposition, pour y voir clair.