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liberalisme - Page 5

  • Recession TV (suite)

    « On revient avec le crédit à une situation proprement féodale, celle d’une fraction de travail due d’avance au seigneur, au travail asservi. »
    Jean Baudrillard


    Nos amis américains de Recession TV (voir note précédente) ont raison sur plusieurs points. Le consommateur américain qui constitue la plus grande ressource est plus qu’à bout de souffle.
    C’est la raison pour laquelle, ce qui rendait ce pays autrefois si attrayant pour les pays exportateurs ne l’est plus. Preuve en est que la Chine n’a pas cédé aux exigences de Trump dans la guerre commerciale. Les chinois savent que le consommateur américain est ratiboisé et qu’on ne peut retirer des étals les produits low cost chinois ou même les taxer plus encore. Imaginez seulement qu’aujourd’hui le commerce de détail n’est plus alimenté par les fruits du revenus des travailleurs américains mais par de l’endettement. Un quart des américains, ce qui est énorme, utilisent leur carte de crédit pour acheter des produits de première nécessité. Dès que l’endettement dépassera la capacité des consommateurs, nous assisterons donc immanquablement à une décrue du commerce de détail. C’est d’ailleurs déjà le cas cette année où malgré l’augmentation des dépenses de crédit, l’ensemble des ventes au détail aux États-Unis ont diminués. Où est donc passé alors le surplus de crédit ? La réponse est d’une simplicité biblique : les américains font des crédits pour rembourser des crédits antérieurs. C’est exactement ce qui s’est passé avant la crise de 2008. Dans ces conditions, les chinois ne sont pas près de céder devant un Eldorado de pacotille.
    Cela signifie que la guerre commerciale se poursuivra sans relâche.
    Un peu d’histoire :
    Contrairement à ce que l’on nous fait gober :
    La dette n’est pas un handicap pour la croissance ; elle constitue au contraire le moteur économique et subjectif de l’économie contemporaine. La fabrication des dettes, c’est-à-dire la construction et le développement du rapport de pouvoir entre créanciers et débiteurs, a été pensée et programmée comme le cœur stratégique des politiques néolibérales. Si la dette est bien si centrale pour comprendre, et donc combattre, le néolibéralisme, c’est que ce dernier est, dès sa naissance, articulé autour de la logique de la dette. Ainsi, un des tournants du néolibéralisme est constitué par ce que quelques économistes définissent comme le « coup de 1979 », qui, en rendant possible la constitution d’énormes déficits publics, ouvre la porte à l’économie de la dette et constitue le point de départ d’un renversement des rapports de force entre créanciers et débiteurs.

    La réduction de la dette, aujourd’hui à l’ordre du jour de tous les pays, n’est pas contradictoire avec sa création, puisqu’elle ne fait que continuer et approfondir le programme politique néolibéral. D’une part il s’agit de reprendre, à travers des politiques d’austérité, le contrôle sur le « social » et sur les dépenses sociales de l’État providence, c’est-à-dire sur les revenus, le temps (de la retraite, des congés, etc.) et les services sociaux qui ont été arrachés par les luttes sociales à l’accumulation capitaliste.
    Ainsi donc, cette stratégie de la dette permet aujourd’hui aux gouvernements et cela est désormais très visible de déposséder les peuples du pouvoir politique, de l’enrichissement et pire encore de l’avenir.
    Lire sur le sujet La fabrique de l’homme endetté de Lazaratto.

    La-fabrique-de-l-homme-endette.jpg

  • Surgissement désordonné et nouveaux barbares

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    J'avais démarré l'année en présentant le concept de "Surgissement Désordonné", les Gilets jaunes sont l'exemple parfait de ce Surgissement Désordonné. Ces dernières semaines, les médias n'ont cessé de se demander pourquoi les meilleurs experts n'avaient pas su prédire la crise la plus grave de ces dernières années et aussi surpris que les politiques. La raison de cet échec dit être recherchée dans le fait que la science économique officielle ne dispose pas de concept théorique permettant de percevoir le potentiel d'autocontradiction interne que contient le développement du libéralisme.

    Sur la base de cette antiscience, seuls quelques penseurs comme les nécronomistes ont reconnus dans les données empiriques une évidente disparité et son caractère insoutenable.

    On explique donc cette crise et cette insurrection populaire par la psychologie car il ne saurait y avoir aucune contradiction objective dans le système. En fait, la crise serait due à une mauvaise compréhension des mesures en cours visant à restituer du pouvoir d'achat.

    Fidèle à la devise selon laquelle l'économie serait à 90% de le psychologie, le discours selon lequel les gens ont vécu au dessus de leurs moyens enfermés dans le créditisme pour financer la compétitivité du pays  étant totalement inaudible, l'Etat est appelé via des moratoires à restituer la confiance chez des gens psychologiquement mal en point.

    Petit problème : l''intercommunicabilité.

    En érigeant en Dieu suprême le Marché et en faisant de la langue officielle l'économisme et ses termes nébuleux (langue BFM Business), les gouvernements successifs ont confisqué la langue des citoyens.

     Privés de mots avec lesquels exprimer la rage pour les souffrances subies, privés d’espérances grâce auxquelles dépasser l’angoisse émotionnelle qui dévaste l’existence quotidienne, privés des désirs avec lesquels contrer la raison institutionnelle, privés de rêves vers lesquels tendre, nombre de sujets deviennent barbares dans leurs gestes. Une fois paralysée la langue, ce sont les mains qui frémissent pour trouver un soulagement à la frustration.

    Conséquence : un massacre généralisé accompli par les sujets rendus barbares par les blessures quotidiennes infligées sur leur propre peau par un monde sans sens parce que à sens unique. Cette violence sombre et désespérée gêne le gouvernement, troublé dans sa présomption de garantir la paix des esprits, mais cela ne le préoccupe pas. En soi, elle ne fait qu’alimenter et justifier la recherche d’un meilleur ordre public. Cependant, bien que facilement récupérable une fois montée à la surface, elle montre toute l’inquiétude qui agite en profondeur cette société, toute la précarité de la contention des vicissitudes du monde moderne.

  • People with money

    Si vous voulez vous détendre par le rire sans modération

    une féroce critique des médias par la caricature

    Doc Gynéco s'est fait aaaaaaaaa.pngngotler par Christine et engauler par Sarko

    https://fr.mediamass.net/people/doc-gyneco/plus-gros-salaire.html