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futur - Page 35

  • L'humeur nécronomique du jour


    L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

    Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.

    En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.

    L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. »

    Günther Anders, "L’Obsolescence de l’homme", 1956

    J'ajouterai que dans le contexte actuel où l'on voit poindre le discours " ce qu'il faudrait, c'est une bonne dictature pendant six mois (pourquoi six mois ?) pour remettre de l'ordre", ce que Todd appelle le macron lepénisme, les miasmes nauséabonds ne doivent rien à la pollution mais à la décomposition du corps social. L'intelligence collective ? Provoquer l'imbécile qui sommeille chez tout honnête citoyen est un jeu d'enfant. Ils portent tous leurs indignations garanties conformes en bandoulière. Ce qu'ils ne comprennent pas les heurte, les choque. Pour un peu, ils en appelleraient à une répression. Ils ne l'avoueront jamais mais ils jalousent ces pays non corrompus par les confitures d'humanisme où se pratiquent la lapidation. Les buchers de la sainte inquisition se consument encore dans les cervelles occidentales. . Les citoyens sous tutelle technocratique des élites responsables sont ravis sur le fond. Le troupeau veut savoir où il doit paître. Le pire, le plus angoissant pour des hommes est d'avoir à décider de leur destin. L'abattoir ne leur fait pas peur à conditions qu'ils y aillent guidés par un  berger.

    Tout ce que je dis ne concerne pas évidemment mes amis en lutte, les révoltés et tous ceux qui par leur refus d'être markétirisés ont cessé d'être des agents économiques, tous ceux qui refusent de jouer à un jeu truqué ou l'on perd comme les élections et tous ceux qui sont favorables à l'écriture du constituant unique moyen de restaurer la souveraineté populaire.

  • LA CITATION DU DIMANCHE

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    ‌"L'anarchisme est né d'une révolte morale contre l'injustice sociale. Lorsqu’il se trouva des hommes et des femmes qui se sentaient étouffer dans le climat social ou ils étaient obligés de vivre, qui éprouvaient la douleur des autres comme si c'était la leur, qui en même temps étaient convaincus qu'une grande partie des souffrances humaines n'est pas la conséquence inévitable de lois inexorables, naturelles ou surnaturelles, mais qu'elles proviennent de réalités sociales qui dépendent de la volonté humaine et peuvent être éliminées par l’effort des hommes et des femmes, la voie s’ouvrit alors, sur ce qui devait conduire à l’anarchisme."
     
    Errico MALATESTA.
     

     

  • La fin du cash

    L’une des conséquences de la pandémie a été d’accélérer les tendances qui étaient déjà en vigueur. Le meilleur exemple est les achats en ligne, mais le corollaire proche est, bien sûr, la disparition de l'argent liquide. Il semble maintenant que de nombreuses économies développées s'engagent sur la voie d'une société sans numéraire. Cela aura de profondes implications.

     

    Les espèces physiques (billets et pièces) de la monnaie souveraine du pays dans lequel vous vivez ont traditionnellement été la protection ultime contre la déflation. Lorsque la dette se dégonfle et que la quantité d'argent dans une économie diminue, les détenteurs de cet argent en bénéficieront. Cet argent peut être détenu en espèces ou en dépôts bancaires. Naturellement, au niveau des entreprises, les dépôts bancaires sont clairement plus judicieux que d'avoir un coffre-fort massif de style Banque d'Angleterre rempli de liquidités physiques. Alors, que va-t-il se passer lorsque l'argent physique sera épuisé?

     

    Toutes les liquidités personnelles et corporatives des banques semblent bonnes pour la majorité des gens, mais le potentiel de taux d'intérêt négatifs devient alors un scénario terrifiant. Être obligé d'accepter des frais (payer des intérêts) pour garder votre argent auprès de la banque, plutôt que l'inverse, est un anathème pour tout le monde, à l'exception des méchants, qui contrôlent les banquiers centraux

     

    L'intérêt apparemment exponentiel pour les crypto-monnaies à ce stade a un certain nombre de raisonnements, l'un des cas centraux étant une couverture contre les politiques hyper-inflationnistes de l'impression monétaire de la banque centrale. Mais est-ce aussi lié à la disparition du cash?

     

    Depuis de nombreuses décennies, les liquidités sont considérées avec méfiance par les gouvernements et les banques centrales. Les transactions en espèces sont en dehors du système fiscal à moins qu'elles ne soient déclarées, et le «cash froid et dur» (enfin, peut-être pas si difficile de nos jours) a été la pierre angulaire de l'activité criminelle pendant des siècles. La grande majorité des citoyens respectueux des lois aura détenu de l'argent liquide dans le passé en raison de sa valeur sécuritaire plus que toute autre chose, caché sous le matelas ou ailleurs. La capacité de le faire, cependant, disparaît et c'est peut-être pourquoi les gens voient Bitcoin  comme le nouvel argent «en dehors du système» que l'argent était.

     

    Le fait est que la crypto est peut-être considérée non seulement comme une couverture contre l'INflation, mais aussi comme une protection contre la DEflation étant donné que cela pourrait être le seul moyen de détenir des liquidités «physiques» (physiques virtuelles?) À l'avenir. Les gens pourraient le voir de la même manière que l'achat d'or physique et, plutôt que de le conserver chez eux, le garder dans un coffre-fort.cash,crypto,bitcoin,economie,fin du cash,coffre ort,futur